Conférence : Algérie, dernière guerre des appelés.
L'Académie du Faucigny vous convie à la conférence de Monsieur Jean Travers :
« Algérie, dernière guerre des appelés ».
- Samedi 28 septembre 2019 - 15h00.
- La Roche-sur-Foron, château de l'Échelle (1er étage).
- Entrée libre (corbeille à la sortie).

La conférence :
On a souvent reproché aux appelés de la génération du djebel de ne pas raconter la guerre dont ils furent des acteurs involontaires. Cette guerre inutile, nommée longtemps pacification, maintien de l’ordre, voire « les événements », a touché 2 millions de soldats. Elle causa la chute de la IVe République et fit des milliers de morts dans les deux camps. Ce fut – à l’époque et même bien après – une épine dans le pied de nos dirigeants.
Ces jeunes conscrits de vingt ans sont maintenant octogénaires. Il en reste encore quelques-uns qui peuvent témoigner.
Le conférencier :

Né à Annecy avant la Deuxième Guerre Mondiale, Jean Travers est ancien élève de l’École Nationale d’Horlogerie de Cluses. Appelé sous les drapeaux en 1957, il vécut la guerre d’Algérie sur le terrain des opérations. Ce passionné d’aviation se lança dans l’écriture. Jean Travers est l’auteur du livre « Je vous écris d’Algérie », ouvrage dans lequel il confronte les lettres (édulcorées) envoyées à ses proches, à la dure réalité vécue sur place. Jean Travers est membre de la Société des Auteurs Savoyards.
Le livre de Jean Travers : « Je vous écris d’Algérie » :
- Année d'édition : 2003.
- Broché / 114 pages.
- Editeur : Monique Martin.
- ISBN-10: 2915098069.
- ISBN-13: 978-2915098068.
- Dimensions : 20,50 x 14,00 cm.

« Au milieu des années 1950, tout portait à croire que ma génération, nourrie par les récits des grands-pères, poilus de 14/18 et des pères marqués par le conflit suivant, serait oubliée par la guerre. Il n'en fut rien et ce témoignage sans prétention historique donnera un éclairage différent des ouvrages qu'on a pu lire, jusques à présent, sur le conflit algérien qui marquera à jamais ceux qui en furent les acteurs involontaires. Ces lignes ont été écrites avant que la presse, la radio, la télévision ne se mettent, avec un bel ensemble à produire des reportages concernant la guerre d'Algérie. Certains de ces reportages ont répondu à un souci de vérité historique et d'impartialité incontestable. D'autres ont montré plus de parti-pris. Comment peut-il en être autrement sur ce sujet ? Je regrette seulement qu'aucun n'ait donné la parole à une mère d'appelé tué à 20 ans. Sont-elles toutes mortes de chagrin ? Sont-elles encore tabou les photos des alignements des cercueils rapatriés en métropole contenant les 20 000 morts en opération. »