L’Académie du Faucigny vous convie à la conférence de Monsieur Philippe Mulatier, photographe animalier :
« La faute de montagne, de l'hiver au printemps. »
- Samedi 25 mars 2023 à 15h00.
- La Roche-sur-Foron, château de l'Echelle (1er étage).
- Entrée libre (corbeille à la sortie).
La conférence et le conférencier :
Aigle royal - Cliché : Philippe Mulatier
Philippe Mulatier est instituteur dans la Vallée du Giffre. Il doit sa passion pour la nature sauvage à son père qui emmenait ses enfants en forêt, en montagne, à la pêche, aux récoltes de champignons ou encore de myrtilles.
Ce sont ces escapades qui lui ont donné l’envie d’en savoir bien davantage à propos de la faune.
Passionné par l’observation naturaliste, Philippe Mulatier a commencé la photographie animalière dès l’âge de 19 ans ; depuis, il n’a jamais arrêté, en y consacrant la plus grande partie de ses loisirs. Il délaisse parfois son appareil photographique pour le dessin et l’aquarelle.
Lors de cette conférence, Philippe Mulatier partagera ses connaissances et son expérience. Par le truchement de ses textes et de ses photographies, il souhaite faire découvrir les richesses extraordinaires du milieu montagnard, et faire prendre conscience de leur extrême fragilité, à une époque où l’urbanisation croissante et le développement constant des équipements touristiques sont autant de menaces et ne sont que trop rarement soumis à la réflexion des élus.
Philippe Mulatier est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à ses découvertes ainsi qu’à la protection de la nature montagnarde. Il a également rédigé de nombreux articles parus dans l’excellente revue « Nature & Patrimoine », éditée par le Centre de la Nature Montagnarde (Sallanches, Haute-Savoie).
Marmottes - Cliché : Philippe Mulatier
Livres de Philippe Mulatier :
- Haute-Savoie sauvage. Les carnets d’un naturaliste, 2001, Gérard Châtel éditeur. - Balades dans la haute vallée du Giffre, 2002, Gérard Châtel éditeur. - Berger au pays des marmottes, 2005, Éditions Cabédita. - Profitez de la nature dans les Alpes. Cueillir, ramasser, observer, protéger, 2006, Tétras Éditions. - Rivières de montagne. Source de vie menacées, 2007, Éditions Cabédita. - Les Alpes, libres et sauvages, 2008, Éditions du Fournel. - L’hiver en montagne. La vie secrète des animaux, 2010, Éditions Cabédita. - Alpes. Nature et vie sauvage, 2012, Éditions du Belvédère. - Carnet de nature en Haute-Savoie, 2015, Éditions du Belvédère. - Vie Sauvage. Les Alpes au fil des saisons, 2018, Éditions du Fournel.
L’Académie du Faucigny vous convie à la conférence de Madame Anne Noschis :
« Le prisonnier de Chillon : François Bonivard (1493-1570). »
- Samedi 3 décembre 2022 à 15h00.
- La Roche-sur-Foron, château de l'Echelle (1er étage).
- Entrée libre (corbeille à la sortie).
La conférence :
Juin 1816. Lord Byron visite le château de Chillon. Dans le souterrain, il entend des voix, rencontre le fantôme d’un captif enchaîné au XVIe siècle. Fébrile, inspiré comme jamais, le voyageur anglais compose à Ouchy un poème voué à la célébrité. Son titre ? Le Prisonnier de Chillon.
Mais qui est cet homme, victime d’une embuscade et enfermé dans la forteresse en 1530 ? Il s’agit de François Bonivard (1493-1570), né dans une noble famille savoyarde, élevé comme un chevalier du Moyen Age et prieur d’un riche monastère aux portes de Genève. S’ensuit un conflit avec le duc de Savoie qui cherche à en accaparer le bénéfice. Fuites éperdues, courses poursuites, traques incroyables mais vraies : Bonivard est deux fois rattrapé par les sbires de son ennemi, deux fois incarcéré dans des conditions rocambolesques. Et cela au milieu des bourrasques de la Réforme où s’affrontent durement catholiques et protestants.
Au terme de sa captivité, Bonivard s’établit à Genève où il se voit confier par Jean Calvin des recherches historiques. Il rédige alors une œuvre d’une étonnante modernité, censurée illico par le pouvoir. Portrait haut en couleurs d’un grand humaniste devant l’Éternel.
La conférencière :
Après des études de lettres à l’Université de Genève, Anne Noschis s’établit dans le canton de Vaud ; carrière d’enseignante au gymnase cantonal.
Passionnée d’histoire, elle mène en parallèle des recherches sur des personnages inconnus ou méconnus des vieux siècles. Écumant les archives, parcourant les chemins, arpentant villes et châteaux, elle les suit à la trace pour leur donner corps et vie.
Elle a ainsi écrit des romans historiques et traduit en français contemporain une étonnante chronique du XVIe siècle. En 2012, tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, elle a écrit la première biographie de sa bienfaitrice sous le titre « Madame de Warens, éducatrice de Rousseau, espionne, femme d’affaires, libertine ». Depuis, cette biographie de Madame de Warens a fait date.
De récentes investigations lui ont permis de mettre encore davantage en valeur la femme d’État que fut Christine de France, fille d’Henri IV, sœur de Louis XIII et duchesse de Savoie par son mariage avec le duc Charles-Emmanuel II. Au mois de mars 2019, devant un nombreux auditoire captivé, Anne Noschis avait offert, à l’Académie du Faucigny, une remarquable causerie traitant de Christine de France.
Dédicace du livre « Le prisonnier de Chillon : François Bonivard » :
À l'issue de la conférence, Anne Noschis dédicacera l’ouvrage qu’elle a consacré à Bonivard :
Le prisonnier de Chillon
François Bonivard
- 352 pages.
- Format 160 x 240 mm.
- Date de parution : 15 juillet 2019
- 16 illustrations dont 2 cartes et 1 plan.
- ISBN : 978-2-88956-013-4.
- EAN : 9782889560134.
- Éditions de l’Aire.
Madame de Warens, éducatrice de Rousseau, espionne, femme d’affaires, libertine
L’Aire, Vevey, 2012.
« Excellente biographie qui se lit d’une traite, comme un polar. » H. Hug, Journal 21.
« Bien écrit dans un style simple et alerte. » E. Dumont, Tribune de Genève.
XVIIe siècle
Christine de France, fille d’Henri IV, duchesse de Savoie
L’Aire, Vevey, 2018.
Biographie d’une femme d’État, mécène, bâtisseuse et chef de guerre. Sœur de Louis XIII, complice de Mazarin, bête noire de Richelieu (épuisé à ce jour ; deuxième tirage en cours).
Catherine de Watteville, du château d’Oron à la cour de Versailles
Auteur : Thérèse Bichsel.
Préface : Anne Noschis.
L’Aire, Vevey, 2013.
Roman d’espionnage au temps de Louis XIV. Haletant, glaçant.
XVIe siècle
La Dame de la Lucazière
L’Age d’Homme, Lausanne, 2006.
Une femme de la noblesse française, échappée du couvent, trouve refuge dans la Genève de Calvin où elle vit son Golgotha. Roman publié sous le pseudonyme d’Anne Faussigny.
Jeanne de Jussie ou comment résister aux réformateurs
Slatkine, Genève, 2014.
Chronique écrite par une religieuse franciscaine qui n’a pas la langue dans sa poche.
Le Prisonnier de Chillon, François Bonivard, biographie
L’Aire, Vevey, 2019.
Le destin rocambolesque d’un gentilhomme savoyard. Adversaire acharné du duc de Savoie et de Jean Calvin, le captif se révèle un historien de valeur et un intellectuel visionnaire.
XVe siècle
À paraître (Editions Slatkine, début 2023) : La Pêche mystérieuse
Genève, printemps 1477. Enquête policière à haut risque conduite par Antoinaz de Blonay. Du temps où la ville de Genève, opulente grâce à ses foires et ses banques, aiguise la convoitise des Confédérés et ce qui s’ensuit.
Légende des illustrations (ci-dessus) :
1 - Bonivard délivré de sa prison de Chillon par les troupes bernoises au printemps 1536 - Aquarelle d'Edouard Elzingre préparée pour illustrer l’ouvrage d’Alexandre Guillot, Le siècle de la Réforme à Genève, paru en 1917 (Archives d'État de Genève (AEG), Archives privées 279.12).
2 - Bonivard délivré de sa prison de Chillon par les troupes bernoises au printemps 1536 - Illustration d'Edouard Elzingre, extraite de l'ouvrage d'Alexandre Guillot Le siècle de la Réforme à Genève, Atar, 1917.
3 - François de Bonivard né en 1496. Jean-Alexandre Grand (vers 1759-1820). Estampe. 9,1 x 10,3 cm. 1815. Numéro d'inventaire : Icon P 1947-13. Propriétaire : Ville de Genève, Bibliothèque de Genève.
4 - Portrait de François de Bonnivard. Auteur : Pierre Escuyer (1749-1834). Époque : 2e quart XIXe siècle. Dimensions : 17,6 x 13,5 cm. Numéro d'inventaire : Rig 0916. Propriétaire : Ville de Genève, Bibliothèque de Genève.
5 - Écu de la famille Bonivard. La « grosse » de Saint-Victor, un document familial des Bonivard ? (AEG, Titres et droits Ea 7) En tête des reconnaissances féodales (soit du registre foncier) reçues en 1461 en faveur du prieuré Saint-Victor, le prieur Urbain Bonivard a fait dessiner les armes de sa famille. En effet, il avait succédé dans ce prieuré à son oncle maternel Jean de Grolée, et son neveu Jean Amé, puis son petit-neveu François Bonivard devaient lui succéder dans cette qualité de prieur (source : site web de la République et Canton de Genève, rubrique Archives, article François Bonivard et son prieuré de Saint-Victor).
6 - Bonnivard prisonnier dans le château de Chillon. Gravure. 20,3 x 15,9 cm. XXe siècle. Numéro d’inventaire : Icon P 1956-41. Propriétaire : Ville de Genève, Bibliothèque de Genève.
7 - Bonnivard à Chillon. Jules Hébert (1812-1897) d'après un tableau de Jean-Léonard Lugardon. Lithographe : Charles Alphonse Schmid (vers 1805-1883). Numéro d'inventaire : Rig 0914. Vers 1830. Propriétaire : Ville de Genève, Bibliothèque de Genève.
8 - Bonnivard au château de Chillon/Bonnivard in Schlosse Chillon. Lithographie. Image : 120 x 175 mm. Cadre : 180 x 233 mm (encadrement romantique). 2e quart XIXe siècle. Numéro d'inventaire : Icon m 1947 15. Propriétaire : Ville de Genève, Bibliothèque de Genève.
9 - Prison du château de Chillon. Lithographie. 114 x 156 mm. 2e quart XIXe siècle. Numéro d'inventaire : Icon m 1947 16. Titre : Prison du Château de Chillon, / Batie en 1238 par un duc de Savoie, où le célèbre François Bonnivard, Prieur / de St Victor fut enfermé depuis 1530 jusqu'en 1536. Propriétaire : Ville de Genève, Bibliothèque de Genève.
10 - Le prisonnier de Chillon. Eugène Delacroix (1798-1863). 1834. Huile sur toile (74 x 93 cm). Numéro d’inventaire : numéro principal : RF 1660. Musée du Louvre.
11 - Joseph Hornung, autoportrait en François Bonivard. Attribution incertaine : Daniel Gevril (1803-1875), Joseph Hornung (1792-1870). Vers 1845. Huile sur toile. 109 x 82 cm. Numéro d’inventaire : 0562. Propriétaire : Ville de Genève, Bibliothèque de Genève.
On connaît deux versions de ce portrait, l’autre étant conservée au Musée d’art et d’histoire de Genève (1859-0003) et est datée de 1845 ; le même sujet a par ailleurs fait l’objet d’une publication sous forme de gravure. Il est possible que le portrait du Musée soit le prototype de celui de la Bibliothèque (copie par Gevril (?), selon une proposition suggérée dans une note de Danielle Buyssens). Hornung s’est intéressé à plusieurs reprises à la vie du prieur de Saint-Victor. Deux tableaux illustrant le séjour de Bonivard à Chillon sont notamment conservés dans les collections de ce château. Contrairement aux œuvres de jeunesse de Hornung, d’aspect pittoresque, le portrait se caractérise par le dépouillement extrême de la mise en scène qui confère au sujet une tonalité nettement religieuse. Bonivard y est représenté en ascète, le corps émacié par les privations, le regard visionnaire. Il est possible qu’il s’agisse d’un autoportrait déguisé du peintre ce qu’indiquerait une mention, repérée par Philippe Junod, sur l’épreuve de la gravure tirée du portrait conservée à la Bibliothèque de Genève. Cette identification a été favorisée par l’allure hirsute du peintre qui a frappé ses contemporains.
12 - François Bonivard, prieur de St Victor à Chillon. Joseph Hornung (1792-1870). Milieu du XIXe siècle. Numéro d’inventaire : Rig 0915. Propriétaire : Ville de Genève, Bibliothèque de Genève.
13 - Le prisonnier de Chillon, 1530. Jean-Léonard Lugardon (1801-1884). Lithographe : Louis-Stanislas Marin-Lavigne (1797-1860). Imprimeur : Joseph-Rose Lemercier (1803-1887). Milieu du XIXe siècle. Estampe (lithographie sur Chine monté). 328 x 268 mm. Numéro d'inventaire : rig 0913. Propriétaire : Ville de Genève, Bibliothèque de Genève.
14 - Diptyque représentant la captivité de Bonivard à Chillon. Joseph Hornung (1792-1870). 2e quart du XIXe siècle. Propriétaire : Château de Chillon. 1er tableau : le prisonnier consolé par la fille de geôlier. 2nd tableau : la délivrance de Bonivard par les Bernois (source : site web du château de Chillon, rubrique Tableaux et peintures murales).
15 - Délivrance de Bonivard. Cette lithographie reproduit le tableau que Jean-Léonard Lugardon avait présenté au prix de la peinture nationale en 1824, concours qu’il avait gagné. Racheté par le comte de Sellon, qui en a fait don en 1839. Il a été exposé au Musée Rath créé en 1830 (aujourd’hui dans les collections du Musée d’art et d’histoire). Numéro d’inventaire : Rig 0918. Technique : estampe. Époque : vers 1839. Auteur : Jean-Léonard Lugardon (1801-1884). Lithographe : Jules Hébert (1812-1897). Imprimeur : Charles Alphonse Schmid (vers 1805-1883). Propriétaire : Ville de Genève, Bibliothèque de Genève.
16 - La Délivrance de Bonivard à Chillon par les troupes bernoises. Georges Chaix (1784-1834). 1824. Huile sur toile. 161,5 x 190 cm. Numéro d'inventaire : 1839-0012. Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève. Legs Jean-Jacques de Sellon, 1839.
17 - Délivrance de Bonnivard à Chillon. Gravure d'après le tableau de Georges Chaix (1784-1834). 2e quart XIXe siècle. Numéro d’inventaire : Rig 0917. Propriétaire : Ville de Genève, Bibliothèque de Genève.
18 - Chillon et la flottille, 1536. Jules Hébert (1812-1897). Lithographe : Charles Alphonse Schmid (1805-1883). 1846. Numéro d’inventaire : Rig 0919. Propriétaire : Ville de Genève, Bibliothèque de Genève.
L’Académie du Faucigny vous convie à la conférence de Monsieur René Desbiolles :
« Ernest Naville : un philosophe qui a fait son chemin au Salève. » (Pionnier de la route du Salève et du scrutin à la proportionnelle)
- Samedi 19 novembre 2022 à 15h00.
- La Roche-sur-Foron, château de l'Echelle (1er étage).
- Entrée libre (corbeille à la sortie).
La conférence :
Ernest Naville (1816-1909), théologien et philosophe Genevois, fut un des premiers penseurs d’un système électoral avec une représentation proportionnelle, c’est-à-dire où le nombre de sièges à pourvoir est partagé en fonction du nombre de voix recueillies.
La pluie ne lui ayant pas permis d’effectuer son voyage de noces sur le Salève, il compensera ce désagrément par l’acquisition de granges et 70 journaux de terrains au sommet de la montagne qui ne comporte ni arbre ni route d’accès.
Lors de cette conférence, nous découvrirons, à partir de ses manuscrits, les encouragements et difficultés qu’il a rencontrés auprès des autorités locales, de l’administration Sarde puis Française pour arriver à transformer les lieux, créer une route et accueillir sur le Salève aussi bien le capitaine Alfred Dreyfus (1859-1935) à son retour du bagne, le futur empereur d’Allemagne (1888-1918) Guillaume II (1859-1941), le premier ministre (1906-1911) du tsar Nicolas II, Piotr Stolypine (1862-1911) avant son assassinat à l’opéra de Kiev, mais aussi le général Ulysses S. Grant (1822-1885), vainqueur de la guerre de sécession, qui fut par deux fois président des États-Unis (1869-1872 et 1872-1877) d’Amérique et qui abolit la ségrégation dans les transports pour les minorités.
Exposition :
La conférence sera accompagnée d'une exposition présentant une sélection des archives d'Ernest Naville, notamment des écrits, mais aussi le plan original du projet de construction de la route conduisant au Salève.
Le conférencier :
René Desbiolles, membre de l’académie du Faucigny, est tout à la fois agriculteur à Cornier, directeur des diplômes et de de l’international de l’École Supérieure de la Banque et conseiller du Commerce Extérieur de la France.
Ecrits d'Ernest Naville - Cliquez sur les illustrations pour les agrandir.
L’Académie du Faucigny vous convie à la conférence de Monsieur Claude Barbier :
« Aux origines du département de la Haute-Savoie. »
- Samedi 22 octobre 2022 à 15h00.
- La Roche-sur-Foron, château de l'Echelle (1er étage).
- Entrée libre (corbeille à la sortie).
14 juin 1860 : Annexion du duché de Savoie à la France - Passation de territoire entre le Royaume de Sardainge et l'Empire français.
La conférence :
La Haute-Savoie, en tant que département, n’existe que depuis le 15 juin 1860*. Pourtant son histoire s’inscrit dans un temps plus long : celui du diocèse de Genève, qui apparaît au IVe siècle.
Quelles sont les importantes étapes qui sont à l’origine des contours de l’actuelle Haute-Savoie ?
On verra que ceux-ci s’inscrivent dans le temps long, c'est-à-dire celui d’un territoire à l’histoire passablement mouvementée, situé entre Val d’Aoste, Valais, Léman, Genève, Pays de Gex, Bugey... et département de la Savoie.
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*Le 14 juin 1860, vers midi, dans le salon jaune du château des ducs de Savoie, à Chambéry, fut signé l’acte de réunion du duché de Savoie à l’empire français. Cette passation de territoire, par une triste journée pluvieuse, ne dura qu’une dizaine de minutes. Puis, le lendemain, 15 juin 1860, un décret impérial organisa le duché de Savoie en deux départements, selon les limites des divisions sardes : la Savoie et la Haute- Savoie. En raison de cette division administrative de l’ancien duché de Savoie en deux départements, est désormais apparue l’expression abusive : « les deux Savoies ». L’erreur est double : d’une part, un nom propre est invariable au pluriel ; d’autre part, il n’y a pas deux Savoie plus qu’il n’y a, par exemple, deux Corse ou deux Alsace – anciennes provinces historiques divisées, elles aussi, en deux départements français.
Le conférencier :
Monsieur Claude Barbier, docteur en histoire contemporaine, est l'auteur d'une thèse de doctorat (Paris I Panthéon-Sorbonne) intitulée « Des "événements de Haute-Savoie" à Glières, action et répression du maquis savoyard, mars 1943 - mai 1944 », dont est tiré son ouvrage majeur « Le Maquis des Glières, mythe et réalité » , publié aux Éditions Perri (2014). Sa recherche a été initiée alors qu'il effectuait son service militaire au sein du 27e bataillon de chasseurs alpins.
En lien avec cette conférence, l'on pourra également se reporter aux trois volumes de de Claude Barbier François Schwarz l'« Atlas Historique du Pays de Genève » édité par La Salévienne :
Parmi les autres ouvrages de Claude Barbier citons notamment :
- La Conspiration de Compesières, 1695, de Jean Mussard : poème en dialecte savoyard. Claude Barbier & Olivier Frutiger (1988).
- Région Savoie : Pourquoi - Comment. Claude Barbier & Benoît Bro (1998).
- Crimes de guerre à Habère-Lullin, 25 décembre 1943 - 2 septembre 1944 (2016).
- Les Pays de Savoie en 1915 : au cœur des enjeux internationaux.
Sous la direction de Claude Barbier et de Frédéric Turpin (2016).
- Les Pays de Savoie en Grande Guerre : 1916, face à la guerre d'usure.
Sous la direction de Claude Barbier et de Frédéric Turpin (2017).
- Les Pays de Savoie et la Grande Guerre : 1917, une année terrible ?
Sous la direction de Claude Barbier, Frédéric Turpin et Anne-Sophie Nardelli-Malgrand (2018).
- Les Pays de Savoie et la Grande Guerre : 1918, la dernière année du conflit.
Sous la direction de Claude Barbier, Frédéric Turpin et Anne-Sophie Nardelli-Malgrand (2020).
- Quand l'État s'évapore... Assassinats, meurtres et exécutions sommaires : Haute-Savoie 1943-1944 (2018).
- Mourir à 19 ans : François Servant et le Corps Franc Simon (1943-1944). Une page de la Résistance en Haute-Savoie (2021).
À l'occasion des 39e Journées Européennes du Patrimoine,
l'Académie du Faucigny vous ouvre grand ses portes !
Programme :
- Visites de la bibliothèque riche de près de 20 000 livres et manuscrits.
- Exposition de livres anciens, rares ou uniques.
- Conférence : « Töpffer en zig-zag dans le Faucigny ».
Informations pratiques :
- Dimanche 18 juin 2022.
- Visites de 10h00 à 12h00 et de 13h00 à 16h00.
- Conférence à 16h00.
- La Roche-sur-Foron, château de l'Echelle (1er étage).
La conférence :
« Töpffer en zig-zag dans le Faucigny »
par Monsieur Jacques Perret.
Rodolphe Töpffer (Genève 1799 - 1846) était un dessinateur et écrivain suisse. Il était le fils du peintre Wolfgang Adam Töpffer. Il consacra sa vie à l’éducation des jeunes, tenant une pension à Genève et donnant des cours de lettres à l’Université de cette ville. Il fut aussi un auteur littéraire et un dessinateur paysagiste et caricaturiste : ses dessins « au naturel » présentent une fraîcheur qui fait leur charme. Il a inauguré les caravanes scolaires, emmenant ses élèves en voyages à travers les Alpes. Ses récits de voyages ont été regroupés dans les « Voyages en zigzag » qui connurent un grand succès et furent déclinés en plusieurs volumes réédités à de nombreuses reprises. Töpffer a également publié des histoires sous forme d’albums illustrés (« Les Amours de M. Vieuxbois », « Le Docteur Festus », « Histoire de M. Cryptogame », « Histoire d’Albert », etc.) qui sont considérées comme les premières bandes dessinées.
Töpffer a effectué 26 voyages entre 1825 et 1843 ; les 12 premiers (entre 1825 et 1831) ont fait l’objet de récits illustrés par Töpffer qui n’ont pas été publiés du vivant de l’auteur, alors que les 14 derniers (entre 1832 et 1843) ont été lithographiés à Genève en quelques dizaines d’exemplaires seulement. Un certain nombre d’entre eux ont été réunis dans les « Voyages en zig-zag » et les « Nouveaux voyages en zig-zag » publiés par les éditions Garnier respectivement en 1844 et 1854, les dessins de Töpffer étant interprétés par les meilleurs artistes de l’époque.
Cette conférence permettra d’évoquer les voyages de Töpffer dans le Faucigny, principalement à Bonneville, Cluses, Sallanches, Saint-Gervais et Chamonix, avec les anecdotes et les dessins de Töpffer ainsi que des graveurs qui les ont interprétés.
Rodolphe Töpffer : dessins et gravure de Chamonix, de Samöens et du Prariond.
Le conférencier :
Né en 1954 à Chambéry, Jacques Perret (fils d'André Perret, archiviste du département de la Savoie de 1951 à 1979) est issu d’une longue lignée d’alpinistes. Alpiniste lui-même, il s’intéressa très tôt aux livres de montagne. Il est d'ailleurs l’auteur du Guide des livres sur la montagne et l’alpinisme, préfacé par l'historien Paul Guichonnet, qui est devenu un ouvrage de référence (éditions de Belledonne, 1997, réédition en 2022 par la librairie Giraud-Badin).
Parallèlement à son activité d’ingénieur et d’urbaniste, Jacques Perret a publié plusieurs ouvrages : « Regards sur les Alpes » (2011), distingué par plusieurs prix ; « Le Mont-Blanc vu par les peintres » (2016), réalisé avec le concours du galériste Loïc Lucas, publié aux éditions du Belvédère.
Jacques Perret est membre de l'Académie du Faucigny et de la société de Géographie, et membre correspondant de l'Académie Florimontane et de l’Académie de Savoie.
L’Académie du Faucigny vous convie à la conférence de Monsieur Alain Mélo :
« Quelques éclairages historiques sur le vignoble de la Côte d’Arve. »
- Samedi 18 juin 2022 à 15h00.
- La Roche-sur-Foron, château de l'Echelle (1er étage).
- Entrée libre (corbeille à la sortie).
Le Gringet est un cépage ancien de la vallée de l'Arve, précisément dans le vignoble d'Ayze. Cliché : commune d'Ayze, Haute-Savoie.
La conférence :
Ampélographie : le Gringet
Cet exposé présente le résultat de recherches réalisées dans le cadre d’un programme INTERREG* conduit par le Département de la Haute-Savoie. Il s’agissait d’exhumer divers aspects historiques du vignoble de la Côte d'Arve, qui s’est développé entre Bonne-sur-Menoge et Cluses : son ancienneté, la chronologie de son extension, la question des cépages et plus particulièrement du Gringet, celle du vin effervescent et l’existence d'une éventuelle société « vigneronne ».
Le conférencier :
Monsieur Alain Mélo est historien et chercheur indépendant.
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*INTERREG, ou la « coopération territoriale européenne », s’inscrit dans le cadre de la politique de cohésion européenne. Cette politique vise à renforcer la cohésion économique, sociale et territoriale en réduisant les différences de développement entre les différents territoires de l’Union européenne. INTERREG constitue le cadre pour des coopérations transnationales, transfrontalières et interrégionales.
L'Académie du Faucigny vous convie à la conférence de Monsieur Alain Lachaud :
« La conquête du mont Buet. »
- Samedi 21 mai 2022 à 15h00.
- La Roche-sur-Foron, château de l’Échelle (1er étage).
- Entrée libre (corbeille à la sortie).
« Le mont Blanc et la chaine des Aiguilles Rouges. Vue prise du sommet du Buet (Dépt de la Hte-Savoie) », Nice et Savoie, deuxième partie, Henri Charpentier imprimeur-édieur, Paris & Nantes, 1864 - Dessin : Félix Benoist - Figures : A.J.B. Bayot - Lithographe : L. Sabatier.
La conférence :
Paul Guichonnet & Alain Lachaud
Il y a près de 250 ans, les frères Deluc réussissaient la première du mont Buet, sommet alpin de plus de 3 000 mètres d'altitude
Puis ce seront mesdames et messieurs Bourrit, Saussure, Parminter, Beaumont et, enfin, Wills, qui vont parcourir, pendant 100 ans, les montagnes du Haut-Giffre. Tous ont écrit le récit de leurs expéditions montagnardes et raconté la vie quotidienne dans la région.
Alain Lachaud vous propose de revivre leurs aventures pour découvrir le Haut-Giffre à l’époque des premiers alpinistes.
Un livre consacré au mont Buet :
Chez l'éditeur Le Tour Livres, situé à Samoëns, Alain Lachaud a publié un très bel ouvrage intitulé :
L'ouvrage, paru en 2015 (réédité en 2021), est préfacé par le professeur Paul Guichonnet en a rédigé la préface dont voici un extrait :
« Grâce à sa familiarité avec les lieux et sa connaissance approfondie de tous les écrits consacrés à la région, Alain Lachaud nous propose l’évocation de la Conquête du Buet et des montagnes de Sixt et de Samoëns, dans cette anthologie que j’ai le plaisir de présenter et de recommander au lecteur. »
- Format : 14 x 21 cm.
- Couverture cartonnée.
- Nombre de pages : 282.
- Prix : 20 €.
- Le Tour Livres, Samoëns.
- Première édition : 2015.
- Seconde édition : 2021.
L'Académie du Faucigny vous convie à la conférence de M. Sylvain Coutterand :
« 150 000 ans d'histoire de glaciers à La Roche-sur-Foron. »
- Samedi 2 avril 2022 à 15h00. - La Roche-sur-Foron, médiathèque, salle Hélène Blanc (40 rue du Collège). - Entrée libre (corbeille à la sortie).
La Pointe d'Andey (massif des Aravis) culmine à 1877 m : après et avant la dernière glaciation.
La conférence :
Indicateurs parfaits des changements climatiques, les variations du volume des glaciers des Alpes depuis la dernière glaciation nous montrent que leur histoire a été particulièrement dynamique et fluctuante.
Il y a 20 000 ans, toutes les vallées des Alpes étaient occupées par de puissants glaciers à l’image de la vallée de l’Arve. Aujourd’hui encore, les témoins de ce glacier sont nombreux à La Roche-sur-Foron.
Après une fonte rapide, il y a 10 000 ans, le volume des glaciers était semblable à l’actuel.
Les optimums climatiques, maintenant avérés, de l’âge du bronze et de l’époque romaine ont connu des glaciers plus restreints qu’aujourd’hui, puis en pleine crue durant les épisodes froids du Petit Âge Glaciaire qui prit fin vers 1850. À partir des mesures réalisées depuis 150 ans et des études récentes, que peut-on dire de la réalité du changement climatique aujourd’hui ? Peut-on imaginer le climat, et par là même l’état des glaciers, dans un siècle et dans les millénaires à venir ?
Le conférencier :
Docteur en géographie alpine, Sylvain Coutterand est originaire de la vallée de Chamonix. Géomorphologue, il travaille au laboratoire "Environnement et Dynamique des Territoires de Montagne du CNRS de l’Université de Savoie" depuis sa création en 2002.
Spécialisé dans l’étude des glaciations du Quaternaire, ses travaux de recherche ont fait l’objet de nombreux articles de vulgarisation.
Avide de faire partager sa passion, il enseigne la glaciologie et la géomorphologie dans divers établissements scolaires, collèges, lycées et collabore régulièrement à des programmes télévisuels destinés au grand public.
Sylvain Coutterand est l'auteur de plusieurs ouvrages :
- Glaciers. Mémoire de la planète, écrit avec Sylvain Jouty (Éd. Hoebeke, 2009) ;
- Les glaciers du Mont-Blanc. Les comprendre, les explorer (Éd. Atelier Esope, 2013) ;
- Les glaciers des Alpes. Du temps des mammouths au XXIe s. (Éd. Vandelle, 2017) ;
- L'atlas des glaciers disparus (Éd. Guérin, 2018).
- Les plus beaux glaciers du Mont-Blanc et des Alpes Suisses (Éd. Gap, 2019).
L’Académie du Faucigny vous convie à la conférence de Messieurs Claude Barbier et Olivier Frutiger :
« Cé qu’é lainô, le chant de l’Escalade. »
- Samedi 11 décembre 2021, à 15h00.
- La Roche-sur-Foron, château de l’Échelle (1er étage).
- Entrée libre (corbeille à la sortie).
Escalade des remparts de Genève par l'armée du duc de Savoie - 22-23 décembre 1602
La conférence :
Dans la nuit du 22 au 23 décembre 1602 (12 au 13 décembre pour les Genevois, restés au calendrier julien), le duc de Savoie Charles-Emmanuel tentait de prendre Genève de force. C’est l’épisode resté fameux de l’Escalade. Cette agression a des motivations géopolitiques qu’il s’agit de retracer. Son échec mit un terme aux velléités des Savoie de s’étendre à l’Ouest des Alpes.
Très peu de temps après l’Escalade, des premiers récits circulent parmi la population, dont le plus fameux est le Cé qu’é lainô (Celui qui est là-haut - Dieu en l’occurrence, qui veille sur Genève), devenu l’hymne des Genevois, à défaut d’être l’hymne officiel de la République et Canton de Genève.
Celui-ci est écrit en franco-provençal, langue largement usitée par les populations tant savoisiennes que genevoises. Mais sait-on que le franco-provençal usité à Genève alors se rapproche nettement des variantes parlées dans le Bas-Faucigny ?
L’histoire de l’Escalade, celle du Cé qu’é lainô, ont fait l’objet d’une publication récente, à laquelle est jointe un disque, où le Cé qu’é lainô est mis en musique par le regretté Jean-Marc Jacquier, fondateur de l’ensemble « La Kinkerne », et chanté par Olivier Frutiger.
Les conférenciers :
Claude Barbier, président de l'Union des Sociétés Savants de Savoie, membre de l’Académie du Faucigny, historien, docteur en Histoire.
Olivier Frutiger, membre de l’Académie du Faucigny, collecte depuis plus de trente ans récits, comptines, chants en franco-provençal.
Dédicace du livre de Claude Barbier et Olivier Frutiger :
À l’issue de leur conférence, les auteurs dédicaceront leur livre incluant un disque sur lequel est enregistré le chant de l’Escalade (achat possible sur place) :
Cé qu’é lainô
De la chanson sur l’Escalade à l’hymne des Genevois
Claude Barbier et Olivier Frutiger offrent un ouvrage accessible présentant le contexte historique (le temps long des relations conflictuelles entre la Savoie et Genève), la langue du Cé qu’é lainô (le franco-provençal), une traduction renouvelée, ainsi qu’un disque (CD) où l’hymne des Genevois est dit et chanté au plus proche de la langue que l’on pouvait entendre à Genève au temps de l’Escalade.
Le Cé qu’é lainô a été écrit pour commémorer l’Escalade, il est très régulièrement réédité depuis le XVIIe siècle. Pourtant, il n’a fait jusque-là l’objet que d’un nombre limité d’études.
C’est cette lacune qu’entendent combler les auteurs du présent ouvrage qui sollicite les compétences de plusieurs spécialistes : dialectologues, historiens, mais aussi musiciens familiers des instruments du temps de l’Escalade.
François Diodati (1647-1690) - Vraye représentation de l'escalade entrprise sur Genève par les Savoyards et sa belle délivrance l'an 1602 XII de décembre (v. 1667) - Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
L'Académie du Faucigny vous convie à la conférence de Madame Juliette Châtel :
« Mélan, un collège au péril de l’histoire. 1804-1906 à Taninges. »
- Samedi 6 novembre 2021 - 15h00.
- La Roche-sur-Foron, château de l’Echelle (1er étage)
- Entrée libre (corbeille à la sortie).
La Chartreuse de Mélan au XVIIIe siècle
La conférence :
La Révolution française pénétra dans le duché de Savoie en 1792. L’année suivante, les lois révolutionnaires chassèrent les religieuses Chartreuses de leur monastère de Mélan qui fut alors vendu.
Abbé Marin Ducrey - 1766-1834
En 1804, l’abbé Marin Ducrey (1766-1834), originaire de Saint-Roch, acheta les bâtiments monastiques, ainsi que les terres alentours, afin d’installer le collège qu’il venait de fonder à Sallanches dans l’intention de former de futurs prêtres et de futurs missionnaires.
Quatre ans plus tard, en 1808, le collège de Mélan devint un petit séminaire. Né sous le Ier Empire, il se retrouva, à partir de 1815, régit par les lois du Royaume de Sardaigne dont dépendit à nouveau le duché de Savoie. L’Église savoyarde vit, elle aussi, de nombreux changement : au diocèse de Chambéry succéda, en 1822, le diocèse d’Annecy.
En 1848, les Jésuites prirent la succession de l’abbé Ducrey, jusqu’à ce qu’ils soient eux-mêmes chassés des États de Savoie. Finalement, l’évêché géra les destinées du collège avant d’en confier les rênes aux Missionnaires de François de Sales.
Petit séminaire de Mélan - Haute-Savoie - Missionnaires de saint François de Sales
En 1860, après l’Annexion de la Savoie à la France, l’établissement fut alors soumis au même régime que tous les autres collèges congrégationnistes. Le collège ferma ses portes en 1906, à la suite de la promulgation des lois de séparation de l’Église et de l’État.
Pendant les cent ans de son existence, le petit Séminaire de Mélan maintint une vie et un enseignement conformes aux vœux de son fondateurs. De 120 élèves au départ, l’effectif atteint 260 en 1836. Tous ne furent pas prêtres ; c’est ainsi qu’on y retrouve Germain Sommeiller (1815-1871), le célèbre ingénieur civil. La présence des Pères a profondément marqué la mémoire collective.
Collège de Mélan (ancienne Chartreuse) - Début XXe siècle
La conférencière :
Juliette Châtel est notamment membre des Guides du Patrimoine de Savoie-Mont-Blanc et présidente de l'Académie du Faucigny. Elle reconnue pour être une spécialiste des différents patois savoyards, ainsi que de l'histoire, de l'ethnologie et des traditions de la province du Faucigny, mais aussi, bien au-delà, de l'histoire des anciens Etats de Savoie.